Je profite de ce paisible dimanche de long week-end du 15 août pour activer ce blog,afin de mettre en ligne l’actualité de nos activités à la vigne, aux chais, ainsi qu’à la cave et au cellier d’expédition, et de notre quotidien de vigneron.
Petit tour des vignes cette semaine, sur notre vignoble du Massif de Saint Thierry sur les sables et calcaires d’Hermonville, Cormicy et Cauroy.
Cette première photo prise à Hurtebise, parcelle *nature et dynamique* ( en conversion) de chardonnay qui donne naissance à notre prochaine cuvée Les Rachais = un rachet / un rachai : terme de taille champenois pour désigner un courson de rajeunissement à 2-3 yeux que l’on sélectionne sur la base des vieilles souches pour relancer de nouvelles charpentes jeunes et vigoureuses, pleines d’espoirs, qui porteront les futures grappes, les prochaines vendanges, la destinée de nouvelles cuvées. Un état sanitaire satisfaisant, sur cette vigne qui fête ses 38 printemps cette année, des grappes bien constituées, sans excès – sélection massale, bien qu’un peu rares suite aux dégâts causés par les noctuelles. Ces vilaines chenilles qui, au printemps, au débourrement, ont mangé par endroit 40 à 50 % des bourgeons. Soit, avec les chardonnay de la parcelle des Murtets qui a subi les mêmes assauts des noctuelles et boarmies, … c’est au chevet de ces deux parcelles que je me rends régulièrement pour juger de l’état sanitaire des grappes éparses, que les chenilles nous ont laissées.
La parcelle du Murtet plus jeune, plantation des années 1990 mise dernièrement en conversion ( depuis 2003 ), plus vigoureuse avait subi une petite attaque de botrytis cinerea (la pourriture grise) suite aux pluies orageuses de la dernière semaine de Juillet ( 70 mm d’eau sur 3 jours). A la faveur des belles journées ensoleillées et des nuits froides, ainsi que du passage à la cisaille à la main pour éclaicir le feuillage et, de cette façon, aérer les grappes, les quelques grains atteints de botrytis et les plus rares foyers éparses en plein coeur de grappe ont séché. Me voilà rassuré. Le botrytis ne s’est pas propagé et il est enfin stoppé… jusqu’aux prochaines pluies … ? les prochaines semaines seront déterminantes. Il en est ainsi un mois avant chaque vendange, on craint, on espère que les éléments soient cléments et favorables à un millésime d’exception.
Aux chais, avant les congès d’été de la fin août, et pour se mettre en avance sur les préparatifs de la prochaine vendange, en septembre, Delphine a entrepris le nettoyage de toutes les barriques, muids et demi-muids, ainsi que des locaux. Toute la batterie de fûtaille est maintenant fin prête pour la rentrée début septembre et attend les moûts nouveaux.
A la vigne, l’entretien des sols et la maîtrise de l’herbe se sont parfaitement déroulés cette année, sans trop de pluies, nous avons pu contenir les grandes herbes folles par quelques griffages légers, superficiels, à la sarcleuse d’été, aussi c’est un joli tapis vert de mourron, de séneçons, et d’herbes basses naturelles et sauvages qui couvre uniformément, protége et maintient cette terre fertile de l’érosion.