Hello Francis,
how is the weather looking for the upcoming 2006 harvest ?
How are the yields and quality looking ?
Merci Francis.

Victor Pugatschew
Melbourne – Australia
Victor Pugatschew – Champagne Blog

Hello Victor,

Thanks for your request.
First of all, I am very pleased to have some regular lurkers and visitors of the australian area and other countries.
Many thanks for your regular visits.

So,
Unfortunatly,
since the beginning of august,
it’s rain, cloudy, damp, raw weather, storm, and then again cloudy, rain…
and, in addition, for few weeks, since 15th august, the fresh grey botrytis…

At the moment,
the grapes are + or – 50 % as véraison, depending the terroirs (exposure) and areas ( Montagne de Reims, Vallée de la Marne and Massif de St Thierry … as you know…), see , follow, in P.S, the results of the analysis of the first samples of grapes harvested in different Champagne regions, in order to see how it’s ripening… see the comments / reply to P’ti raisin.

Our french weather forcast plan again rains and cloudy weather until next friday of this week … :o(
it’s a dark weather, a dark time…

Hope september will be sunny, dry and warm for ripening the grapes,
which are large this year, and for stopping the botrytis.

I am planning that probably ( it’s still not sure !) we will start the harvest later than 20 – 22 th. September…
depending the natural degrees and botrytis around the 15 th. september.

Last Tuesday,
our local newspaper L’Union speaking in a general way,
said that there is a big harvest, with big – large grapes, big and large yields,
Read here, but please, sorry,
it’s in french…
Archives 22/08/2006 -Journal L’Union – Des grappes prometteuses

However, because our regular and usual Raymond Boulard’ short prunning, we have not too much grapes, and our yields are normal and medium. Not necessary to make a green harvest, because we plan before – during the prunning time and work. As you know, as you see when you visit our vineyards last years.

So, you are understanding that it’s difficult to ripen grapes with cloudy and rainy weather.

So (again – please sorry), I hope that September will be sunny, dry and warm.

Wait (anxious) and see.
I am watching the sky doing, the next precious weeks.

Best sparkling wishes ° o O o ° o ° O o °

Bien amicalement,

Francis
P.S. Ce billet et l’intitulé en anglais (très approximatif, très basique et rudimentaire, j’ai appris l’anglais de base au collège, ensuite au lycée agricole-viticole, puis à pratiquer un peu lors des visites, des salons, sur le Web, ainsi qu’en petits comités avec des amis anglo-saxons … aussi, je vous prie de m’excuser si le style n’est pas très académique / pedantic et accompagné de mon rustre accent champagnard / my own ‘champagnard‘ touch – Merci de votre indulgence), non pas que je snobe notre belle langue française, mais c’est pour une fois communiquer avec les visiteurs et les amis réguliers étrangers (anglais, italiens, américains, australiens et japonais) qui chaque semaine passent en visite sur le blog, pour prendre connaissance des travaux et de l’état des vignes, du chais, et des nouvelles en général.
Visiteurs étrangers qui comprennent difficilement le français, même si certains possédent de bonnes notions de base, pour les plus passionnés amateurs de nos vins et de nos crus français.

Soit, ma réponse à Victor, australien, grand amateur passionné de champagnes et de vins de bourgogne (voir son blog – adresse ci-dessus) qui chaque année vient passer ses vacances en France, … enfin, quand je dis en France … surtout en Champagne et parfois un peu en Bourgogne … :o), pour prendre connaissance des nouveaux millésimes, découvrir de *nouveaux* vignerons, de nouvelles cuvées… un ambassadeur de champagnes et de bourgognes passionné… a wine-enthusiast, a champagne-anorak.

Dates de vendanges encore, les demandes sont pressantes, … la météo toujours aussi capricieuse … et les dates de début de vendanges encore très approximatives.

Voici l’état de maturité des raisins établi par Magister : un groupe de techniciens viticoles compétents, qui assurent un suivi et des bilans sur l’état sanitaire et les stades phénologiques de l’ensemble des différentes régions des différents ( bis repetitam – pour dire qu’ils sont + précoces ou + tardifs suivant terroirs, expositions, cépages … voir plus bas) vignobles champenois au quotidien.

‘ … au 11 Août 2006 : STADES PHÉNOLOGIQUES : Observations du 07 août au 11 août 2006

Chardonnay : stade 35 « début véraison » entre 20% et 50% de grappes avec au moins une baie vérées

Pinot Noir : stade 35- à 35 « début véraison » à « mi véraison » (entre 5% et 50% de grappes avec au moins une baie vérées)

Meunier : stade 35- à 35 « début véraison » à « mi véraison » (entre 5% et 50% de grappes avec au moins une baie vérées) …’

Source: __MAGISTER__- Observations.

Aussi, la situation n’a pratiquement pas évolué cette semaine, depuis cette date du 11 Août, en tout cas dans notre région.
Cette semaine encore, c’était ciel couvert et gris, quelques rares éclaircies timides, trés brèves et des averses de pluies quotidiennes, parfois diluviennes.
Des pluies + ou – importantes, plus de 75 mm de pluies cumulées ces derniers 8 jours.
Les premiers prélèvements de raisins (afin d’établir une courbe d’évolution de la maturation sucre / acidité et d’anticiper une probable date de vendange) vont débuter cette semaine. Aussi, dès que j’aurais les premiers résultats d’analyse de ces prélèvements, j’en ferai part dans un prochain billet. Cependant, très certainement, pour ce qui me concerne personellement, nos terroirs, nos différentes régions : Massif de St Thierry, Mailly Champagne – Montagne de Reims, Vallée de la Marne – Marne et Aisne, ce ne sera pas avant le 20 septembre, pour ce qui concerne le vignoble familial Raymond Boulard.
Sauf catastrophe naturelle ( grêle, attaque galopante de botrytis cinerea, …)
Prévisions qui n’engagent que moi.

N’ayant pas connaissance de l’état d’avancement de maturité pour toutes les régions, pour l’ensemble des terroirs champenois, et n’ayant pas connaissance de la philosophie ou de l’éthique de chacun des quelques 10.000 vignerons champenois (certains vendangent au degrès naturel minimum – légal, d’autres préfèrent patienter quelques jours de plus pour avoir des raisins *plus à point*, plus concentrés – gorgés d’arômes, qui apportent plus de complexité, de charpente aux vins), si un excellent état sanitaire des raisins le permet, et si la météo est favorable.
Aussi, il est nécessaire, de demander à chacun des vignerons, des différentes régions, différents terroirs, villages et + ou moins hâtifs.
Parce que les vignobles sont très hétérogènes, d’une région à l’autre, d’un producteur à un autre ( vieilles vignes, cépages, modes de culture, rendements, …).
Pour exemples extrêmes, début de vendanges 2005 :
Département AUBE – VILLENAUXE-LA-GRANDE : 9 septembre 2005 – Chardonnay
Département MARNE – CHAUMUZY : 22 septembre 2005 – Chardonnay
Par département, par région et par village,
Dates officielles, légales, de *début* des Vendanges 2005 :
Date de Vendanges 2005 – Champagne
Source : Syndicat des Vignerons / CIVC

Pour les personnes qui souhaitent participer aux vendanges 2006,
un Service Vendanges est mis en place par l’ANPE champagne
Voir là, les modalités, N° de Téléphone et + informations :
Service Vendanges – ANPE Champagne

Notre hordon de 30 vendangeurs est composés pour partie de fidèles habitués ou des habitants des villages environnants, de Reims et la proche région de Laon.
Aussi, je suis désolé de ne pas pouvoir répondre à vos demandes ferventes (formulées sur ce blog ou en privé), empressées, dynamiques, votre entrain, pour les personnes qui demeurent des régions plus éloignées, pour des raisons de logistique et de logement.

Après 3 semaines de grisaille, de froid et de pluies, la météo nous annonce un anticyclone et du soleil à partir de Mercredi prochain,
ce qui va nous mettre du baume au coeur, du soleil et de la chaleur pour faire mûrir nos raisins.
En espérant des nuits froides, afin qu’elles concentrent les arômes et apportent de la charpente à ces prochains moûts et futurs vins 2006.

Ben non,
hier encore, tour de 2 hectares de vieilles vignes de 40 ans en chardonnay et pinot noir sur porte-greffe SO4 (plus hâtif – environ une semaine de précocité = + 0,5 à 1 ° Vol. alcool naturel – du raisin – que le très majoritaire 41 B tardif et omniprésent, ici, en champagnie …) sur sols et terroirs sableux, limoneux et calcaire hâtifs en Massif de St Thierry, Cormicy-Cauroy et Hermonville, rares villages épargnés de la grêle de début Juillet…
en abled/ablais, hier matin à 8 h.00 AM, it was that, celà se présentait pour 99,8 % ( tendant vers 99 + % ) des ceps, ainsi :

C’est encore vert, de chez tout vert !
Il n’y a pas encore d’abled ( quand quelques grains commencent à rosir), comme si la vigne souffrait du stress – de la fatigue de la canicule de ces 3 dernières semaines de Juillet, et que comme nous, elle a besoin de récupérer un peu, avant le sprint final de début septembre, pour peaufiner ce prochain millésime.
C’est pas technique, c’est du ressenti – des sentiments de vigneron, pour trouver des explications à cette véraison, qui se fait attendre, au regard des sommes de températures caniculaires élevées que nous avons accumulées depuis début juillet, après les orages.

Soit, hier, le 8 août 2006, sur les vielles vignes visitées en chardonnay et pinot noir, j’ai trouvé 2-3 grains d’abled qui commençaient seulement à rosir ( pour le pinot noir et meunier ) ou à claircir ( devenir transparent sur cépage blanc, pour la sélection massale de chardonnay, de 39 ans, d’origine bourguignonne, qui produit Les Rachais …)

Soit, on peut considérer, qu’il n’y a pas encore d’ablais,
que nous ne sommes pas encore au stade tout début véraison,
et qu’ici, en tout cas, au Nord de Reims, en Champagne septentrionale
on ne sera pas en vendanges le 5 septembre (lu par ailleurs ) et probablement pas le 15 non plus ( date de vendanges = + ou – 40 jours de la date de véraison)
Sauf, catastrophe naturelle ! ( ? …)

Il n’y a pas encore d’ablais,
mais,
il y a du botrytis gris (le mauvais) tout frais !

Plus en détail / Zoom

Voilà, ainsi on finit la saison avec du mildiou omniprésent sur les brous (les jeunes pampres), un peu d’oîdium et du botrytis tout frais, …
en cette fin de saison, pour bien nous mettre la pression…
mais bon , … on est en Champagne

2003, comme année caniculaire, c’était plus sympa !
on avait pas ces brumes permanentes.
C’était plus sain.
Oui ? Non ?

Bon ben, a y est ! l’AFP l’a annoncé hier :
Champagne: vendange vers le 15 septembre grâce à la chaleur de juillet

La chaleur du mois de juillet devrait avancer la date des vendanges autour du 15 septembre dans la zone d’appellation champagne …
… ‘On était parti sur une vendange entre le 20 et le 25 septembre. On se situe plutôt autour du 15. On a gagné quelques jours grâce aux fortes chaleurs de juillet, a indiqué le vice-président du Syndicat général des vignerons Jean-Mary Tarlant, qui apprécie le rafraîchissement des températures et les pluies du début du mois d’août. M. Tarlant espère « des nuits fraîches » pour améliorer encore la qualité des raisins (arôme…).’ …

Source : L’Internaute

En tout cas, pour les vignobles, villages et crus qui nous concernent,
et plus particulièrement en Massif de St Thierry sur les sols sableux, nous n’avons encore pas *d’abled* (ou *ablais* – terme champagnard qui désigne le stade de coloration du raisin), la véraison n’est pas encore commencée en ce jeudi 3 août 2006.
Il est de coutume d’établir approximativement la date de vendange qui se situe habituellement à 40-45 jours de la mi-véraison ( quand 50 % des grappes présentent des baies rouges et rosées pour les pinots, transparentes pour le chardonnay).
La vieille vigne hâtive de pinot noir, sur porte-greffe 3309 (porte greffe hâtif), du Murtet n’a encore aucune baie *d’abled*, cependant cela ne saurait tarder.
Voir en photos la véraison 2005 de cette parcelle:
Véraison 2005

Les vignes de pinot et chardonnay sont assez chargées, les grappes sont très charpentées, aussi, probablement ( ? ) le temps de maturité sera plus long qu’à l’accoutumé.
En attendant de voir quelques grappes d’ablais, j’imagine que dans nos crus, qui ne sont pas les plus hâtifs de Champagne, une date située proche des 18 – 20 septembre serait (conditionnel) un bon compromis. Date encore prématurée qu’il conviendra d’affiner début septembre, car nous n’en sommes pas encore à apprécier la maturité phénolique des baies et celle des pépins, et puis nous ne savons pas ce que nous réserve la météo de ce mois d’août.
Cependant la Champagne requiert tout près de 100.000 vendangeurs (vendange manuelle) pour ses 32.000 hectares de vignes, pour une durée de 10-15 jours de vendanges, c’est une logistique importante qu’il convient d’établir et d’anticiper plusieurs semaines à l’avance.
Soit une situation à revoir fin août, en fonction de l’état sanitaire et des conditions climatiques.

NOTA BENE : Pour les personnes qui souhaitent participer aux Vendanges 2006,
un Service Vendanges est mis en place par l’ANPE champagne
Voir là, les modalités, N° de Téléphone et + informations :
Service Vendanges – ANPE Champagne

Notre hordon de 30 vendangeurs est composés pour partie de fidèles habitués ou des habitants des villages environnants, de Reims et la proche région de Laon.
Aussi, je suis désolé de ne pas pouvoir répondre à vos demandes ferventes (formulées sur ce blog ou en privé), empressées, dynamiques, votre entrain, pour les personnes qui demeurent des régions plus éloignées, pour des raisons de logistique et de logements que nous ne pouvons pas assumer.

PS. Au premiers prélèvements de raisins effectués le 21 août, et au regard de la maturité tardive des raisins,
on se dirige vers des débuts de vendanges en troisième décade de septembre, vers le 20-22 septembre et +, sauf quelques régions du sud de la Champagne, qui semblent plus hâtives.
Voir Commentaires adressés à P’ti Raisin de la dernière note:
Maturité du Raisin, le 24-08-2006

 » Pendant longtemps seuls les gaz à effet de serre ont été pris en compte pour étudier le phénomène du réchauffement climatique.
Les objectifs scientifiques de PARASOL sont de caractériser les propriétés radiatives et microphysiques des nuages et des aérosols en utilisant au mieux la complémentarité des données fournies par les différents capteurs se trouvant sur la plate-forme AQUA, ceux des missions CALIPSO et CLOUDSAT … »

Lire la suite :
Une observation originale des aérosols et des nuages pour mieux comprendre le climat de la Terre. Centre National d’Etudes Spatiales (CNES)

Par cette canicule, 36 °C. à l’ombre des sapins du Bois R’naud ( 42 °C. au soleil sur la tête + le moteur du Loiseau 746, situé juste derrière le siège conducteur, qui nous maintient le dos bien au chaud … ) à Mailly Champagne, lieu-dit Les Hauts Chalois …
nous pavoisons avec un parasol monté sur l’enjambeur, afin de limiter les ardeurs du soleil caniculaire de ce mois de juillet, nous apporter un peu de confort, un peu d’ombre sous ce cagnard, pour terminer de passer les charrues d’été et les interceps sur le vignoble du village de Mailly en Grand Cru de la Montagne de Reims.
Le réchauffement de la planète… après la canicule de 2003, c’est maintenant 2006.

2006 année difficile, avec ses gros orages presque hebdomadaires qui entretiennent une brume permanente depuis le printemps, favorisent la levée des adventices, et maintiennent une forte pression mildiou et oïdium suivant les secteurs, les cépages, … cuvettes, proximité de bois et bosquets.
Encore une semaine de cisaille à la main, pour éliminer les *brous* (les jeunes pampres), effeuiller sensiblement pour bien aérer le cordon, et puis les travaux en vert seront terminés.
Encore un passage de charrue et un petit coup de binette dans le plantier d’Hermonville, et le plus gros des travaux sera terminé.
Il faudra ensuite commencer à préparer la prochaine vendange.
On attend la véraison dans les prochains jours, qui peut-être atténuera la pression de ce mildiou 2006 récalcitrant sur les jeunes feuilles.

Bonsoir Patrick,

Oooooouuuufffffffff
non, non, par bonheur Mailly est épargné,
ainsi que nos vignobles sur Cormicy, Cauroy et Hermonville, pour ces derniers seulement quelques rares grêlons et 25 mm de pluie.
Voilà 5 hectares des 10 du vignoble familial, sauvés inextrêmistes.

Le Mardi 4 Juin, nous avions une réunion de bilan comptable au siège de La Neuville, fin de réunion vers 18 h. 15 un orage de grêle s’est abattu pendant environ 20 minutes, sans discontinuer, des grêlons gros comme des billes…et des avalanches d’eau pendant une demi-heure (90 mm).
Des torrents boueux dévalaient les coteaux de La Neuville, Belval sous Châtillon et Cuchery.
Des feuilles hâchées, les jeunes rameaux, les futurs sarments, couverts de plaies béantes, raisins meurtris, hâchés, coupés-cassés-broyés.
L’épicentre se trouvait au sommet de la côte de La Neuville, des dégâts sur vignes estimés à 70-75 %.
Dans une moindre mesure, moins de dommages, en s’éloignant sur Cuchery à l’ouest et la Côte de Paradis (hameau de Belval) à l’est.
J’ai attendu une accalmie, que les trombes d’eau et la grêle cessent, pour rentrer chez moi à Cauroy, en Massif de Saint-Thierry …
à 40 kilomètres de là, de la petite Vallée de la Marne, impatient et inquiet de voir si nos vignes du Massif avaient subi pareils tourments, pareils dégâts.
Sur la route, un ciel sombre chargé de lourds nuages noirs et jaunes venaient de l’ouest, …
arrivé à Pargny les Reims … orage de grêle, de l’eau à torrent, un village désert sans électricité, … arrivé à Gueux idem,
j’ai mis la camionnette à l’abris 1/4 h sous un pont d’autoroute en attendant que le plus gros des grêlons soient tombés pour épargner la carrosserie …
dans une accalmie, d’une courte durée,
j’ai repris la route … passé le mont de Trigny en arrivant à Hermonville …
OOouuuuf …
par bonheur il n’y avait presque pas plu … seulement un *orage normal*, … je traverse le village désert
pour prendre à la sortie quelques grêlons les plus gros comme des oeufs de pigeon…
fort heureusement rares, accompagnés de beaucoup d’eau.

Tout près sur les coteaux de St Thierry, à Pouillon, Thil et la face est de St-Thierry, à 3 kms de là, où fort heureusement nous n’avons pas de vigne,
c’est des dégâts encore pire que La Neuville :
sols jonchés de feuilles. Il reste debout de frêles rameaux et quelques lambeaux de feuilles.
La désolation.
Des dégats que j’estime à 95-100 %.

Les réserves qualitatives des années antérieures s’avéreront nécessaires pour les vignerons de ce secteur. Probablement ?
C’est une bonne chose que la Champagne ait mis en place ce système de réserves qualitatives cumulées les années antérieures…
une 1/2 récolte qui sert *d’assurance* en cas de catastrophe naturelle ou de vieux vins de réserve qualitative qui serviront aux assemblages les belles années.

Il nous reste à protéger les vignes non touchées, le mildiou va être virulent après de tels orages, certains signes météorologiques ne trompent pas comme cette *fumée* qui s’élève de la forêt pour monter vers un ciel chargé, noir, une forte hygromètrie accompagné d’une chaleur lourde, provoque ce phénomène.
Dans notre jargon local paysan champenois ( peut-être ailleurs aussi ?), on dit que C’est le renard qui fume sa pipe  : un bon coin à champignons, à girolles, mais moins poétique c’est précurseur à une forte attaque de mildiou.

On a la chance d’avoir un vignoble dispersé sur plusieurs régions, même si cela nous occasionne de grands déplacements, et une logistique toute particulière des travaux.

En croisant les doigts de ne pas essuyer un orage de grêle, comme celui de Saint-Thierry (voir photos) ou de La Neuville, sur l’autre moitié de nos vignobles épargnés, que les cieux seront cléments jusqu’à la prochaine vendange.

En images, le témoignage des confrères champenois bloggeurs:
http://champagne.typepad.com/podcast/2006/07/entre_deux_eaux.html
http://champagne.typepad.com/podcast/2006/07/les_vrais_4x4_s.html
http://champagne.typepad.com/podcast/2006/07/orage_live.html
http://blogfranckpascal.over-blog.com/article-3210942.html
http://champagne-grumier.blogspot.com/2006/07/orage-de-grle-constat.html

Communiqué du CIVC :

Orages – 2.400 hectares de vignes de champagne endommagés
Publié le 06/07/2006

Quelque 2.400 hectares de vignes de champagne (7,5% de la superficie totale) ont été endommagés par des averses de grêle lors des violents orages de mardi et mercredi, a-t-on appris auprès du comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).

« Les dégâts sont très souvent partiels, ce qui porte à estimer la destruction réelle des pieds de vigne à 600 hectares environ, soit une perte possible de 7,2 millions de kilos de raisin », a expliqué à l’AFP Daniel Lorson, porte-parole du CIVC.

Source Viti Net.fr

Et chez toi ?
en coteaux du Layon vous n’avez pas pris d’orages ?
J’espère.

Merci de ta sympathie,

Amitiés vigneronnes,

Francis

– Original Message – de « Patrick Baudouin »
Sent: Tuesday, July 04, 2006 11:24 PM
Subject: grêle à Mailly ?

je viens d’entendre quelque chose comme ça …tu as des dégâts ?

Patrick Baudouin

DOMAINE PATRICK BAUDOUIN
PRINCE
49290 CHAUDEFONDS SUR LAYON

Tél- Fax : +33 (0)241 786 604
Cave : +33 (0)241 680 119

http://www.patrick-baudouin-layon.com
http://www.seve-vignerons.fr
http://www.sapros.org
http://botrytis.blog.lemonde.fr/botrytis

A la faveur des températures caniculaires (45° C. au soleil et 32°C. à l’ombre, lundi dernier à 14 h.00 au Vendangeoir de Cauroy) dont nous bénéficions depuis ce début de semaine, les toutes premières fleurs sont apparues depuis mardi dans notre secteur du Massif de Saint-Thierry.

Aujourd’hui, dans nos terroirs de sables et calcaire au nord de Reims, les chardonnays, les plus hâtifs, sont au stade pleine fleur (+ de 60 % de fleurs épanouies et de capuchons floraux tombés).

C’est une floraison très rapide, dimanche dernier je ne décelais encore aucune fleur.
C’est de bon augure pour la prochaine vendange, car une floraison rapide signifie une bonne homogénéité de maturité des baies sur les grappes. Sur la même grappe, le temps qui sépare la première baie fleurie de la dernière baie qui perd son capuchon floral.
A la différence d’un temps de floraison prolongé, une fleur qui s’éternise sur 10-12 jours, sur une même grappe, à la vendange, on peut trouver des baies très mûres et d’autres à peine rose, soit une maturité phénolique très hétérogène.

Les Pinots Noirs sont un peu plus en retard, seulement 25 % de fleurs et de capuchons tombés.
Les Meuniers sont au stade tout début floraison.

Par chance, les températures sont plus clémentes (moins caniculaires) depuis mercredi, on craint toujours des températures supérieures à 30 °C. qui *brûlent* la fleur et peuvent entraîner, tout comme le froid, de la coulure et du millerandage.

En consultant des stastitiques sur la date moyenne de floraison en Champagne,
les chiffres établis sur 25 ans (de 1981 à 2005 – voir site UMC). situent cette date au 19 Juin.
Les statistiques établies par la DRAF – Service Régional de la Protection des Végétaux, sur une période de 10 ans (les 10 dernières années) révèlent une date de floraison au 16 Juin !
Effet de serre, réchauffement de la planète ? ? ?

En 2006, nous sommes sous de bons auspices, l’état sanitaire est parfait aucune tâche de mildiou et aucun symptôme d’oïdium n’est décelé à ce jour…
nous espérons encore quelques jours de beau temps, des températures agréables et une brise légère pour peaufiner cette fin de fleur.
C’est dans une ambiance baignée des arômes de tilleul, de coings, de miel, de chèvrefeuille, de seringat, que nous nous activons à relever les fils au dernier clou, pour commencer le palissage manuel semaine prochaine… probablement fleur terminée, derniers capuchons tombés.

Ce 7 juin, au tout petit matin (il est 5 h.30), dans la lumière rasante des tout premiers rayons du soleil, la campagne encore endormie baignée des brumes matinales, sur le chemin qui me mène aux coteaux de Cormicy, … les grappes des fleurs d’acacias supendues entre ciel et terre diffusent des senteurs de miel … HuuuUUUUume, au retour, j’en rapporterai quelques jolies grappes à Jeanne pour nous confectionner des bons beignets gourmands de fleurs d’acacia, de saison ! Fraîchement cueillies, à la rosée.

Après la froidure de la quinzaine précédente où se succédaient pluies, temps gris et maussade, nuages bas, ondées quotidiennes, et parfois même de la grêle…on a essuyé 2 fois de la grêle qui a endommagé le feuillage, mais fort heureusement elle était mêlée avec beaucoup d’eau, ce qui a épargné les jeunes rameaux encore chétifs et fragiles.
Avec ce soleil, on revit, on prend espoir.

La météo nous annonce des températures estivales, qui seraient bienvenues, la fleur n’est pas encore commencée…
Aussi quand les acacias sont en fleurs, 10-12 jours après, la vigne et les lys commencent leur floraison.
On arrive à une période critique, on a échappé belle! Tous les vignerons étaient inquiets, semaine précédente il faisait 1° C. sur le massif…
On craignait le pire, si l’anticyclone nous boudait encore et maintenait sa position sur la perfide Albion, on était quitte pour avoir du vent du Nord pour la fleur… encore de la froidure … du millerandage et de la coulure !

Aussi, c’est tout guilleret et joyeux que ce matin, au lever du soleil, je vais appliquer le quartz, la silice, pour permettre à la vigne de panser ses plaies de grêle, d’être plus résistante au mildiou et à l’oïdium éventuels qui vont être plus virulents à l’approche de la floraison.

Il y a 2 ans, j’avais loupé cette préparation, j’étais tombé en panne de chenillard SOLO- Minor ( c’est capricieux un moteur 2 temps ) … faire le zouave au pied de la vigne, à 5 heure du matin , à tirer sur le lanceur … pffrrou, pfffrrrroou, pffrroooou… que nenni !!! … démonter la bougie … la nettoyer … la remonter … pfffroou, pffffou, pfffrou … voir si l’essence arrive bien au carburateur … pour essayer de démarrer ce moteur capricieux.
Là dessus s’en est suivi un épisode pluvieux … je me suis retrouvé avec une attaque sensible de mildiou … et Jacques Mell qui me demandait si j’avais bien fait ma silice … :o(
On croirait pas, comme ça … 4 grammes de silice – la 501 / hectare … mais bon, après un épisode comme cela, on est moins sceptique…
Depuis, je me suis équipé avec un moteur pas-2-temps, qui ne tombe pas en panne, un truc fiable.

Tiens c’est amusant … à cette même date en 1654, Louis XIV le roi soleil était sacré à Reims… Une belle journée ensoleillé et chaude, même si ce matin le thermomètre flirtait les 7 ° C.

Ils annoncent des températures plus chaudes pour les prochains jours,
j’ai bon espoir pour la fleur, et je profite de ce temps idéal pour passer griffon et charrues d’été dans les parcelles qui s’étaient re-salies d’herbes folles depuis le début de saison.

Si ce dicton réjouit le cultivateur, il ne fait pas le bonheur du vigneron, cette deuxième quinzaine de Mai m’a beaucoup contrarié, par ces pluies et ondées orageuses qui se succédent quotidiennement.

Depuis avril j’essaie de maîtriser l’herbe à la bineuse – charrue montée avec les coeurs d’été.
Par 2 fois, j’ai passé les griffons pour éliminer ce couvert de mouron gras, épais, qui couvre le sol. Le mouron en lui-même n’est pas une herbe damnée du vigneron, elle court sur le sol, forme un couvert végétal bas, régulier, qui nous prémunit de l’érosion, souvent causée par les pluies torrentielles orageuses du printemps.

Cependant, cet épais mouron, à la faveur des ondées régulières, est parsemé de jeunes et fiers chardons et de laiterons, qui, si on ne les élémine pas en début de saison, deviennent envahissantes et montent rapidement dans le cordon, à toucher les raisins.
Par deux fois, j’ai profité de 2 x 2 jours sans pluie, 2 x 2 journées sous un soleil timide, pour essayer d’éradiquer l’invasion de ces quelques chardons et laiterons, … le lendemain même il pleuvait à verse, et pour quelques jours, assurant ainsi une belle reprise des herbes que j’avais retournées la veille.

Je ne désespère pas que semaine prochaine, le soleil s’installe enfin pour quelques jours, afin de reprendre mon travail de charrue, retourner encore une nouvelle fois ces mauvaises herbes, et qu’à la faveur d’une période séche, elles soient enfin éliminées, déssèchées. Depuis 15 jours, c’est pluies, averses, ciel nuageux et parfois ondées orageuses accompagnées par 2 fois de grêle, mais sans trop de dégâts, hormis quelques feuilles percées. Nous nous activons à l’ébourgeonnage et l’épamprage.
Les *bébés* grappes sont en nombre suffisants -1 à 2 grappes par bourgeon, très charpentées avec de larges épaules. On espère pour les prochains jours du soleil pour effectuer les travaux agraires, et pour les prochaines semaines enfin de la chaleur, afin d’encadrer la fleur prochaine.

A la cave, la prise de mousse des vins tirés ( embouteillés ) fin avril se termine, il restait seulement quelques 5-6 grammes de sucre résiduel sur les différentes cuvées. Les ferments sont encore en activité pour terminer en totalité leur travail et ainsi assurer une belle mousse. C’est ce que révèlait les dernières analyses.

Les pluies de cette dernière quinzaine ont arrosé copieusement la plante – le plantier des Fauvagnes à Hermonville, déjà quelques bourgeons et pointes vertes témoignent de la vigueur de ces jeunes plants, mis en terre récemment.
Il nous reste à les couvrir d’un filet, qui leur servira à la fois de tuteur et les protégera de l’appétit des quelques garennes (Oryctolagus cuniculus) de la petite colonie, une famille, qui a élu domicile dans le talus voisin, douillet tout de sable, les lapins sont parfois friands de ces jeunes pousses.

Plantons la vigne

Plantons la vigne
La voilà la jolie vigne
Vigni vignons vignons le vin
La voilà la jolie vigne au vin
La voilà la jolie vigne …
(chanson populaire)

Semaine dernière, nous avons sorti la règle, le décamètre, tiré le cordeau, appliqué le théorème de Pythagore ( pour mémoire: le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des cotés de l’angle droit) pour établir les équerres du cadre de piquetage sur cette parcelle des Fauvagnes, établie sur les sables d’Hermonville, en Massif de Saint-Thierry (au nord de Reims).
Plantation: 1 m sur le rang x 1,10 m entre ceps.

Une parcelle en pointes difficile à piqueter (placer les fiches – piquets pour chacun des plants).
Un triangle nécessite d’effectuer plusieurs cadres sur l’ensemble de la parcelle et ensuite de reprendre chaque rang pour terminer l’alignement.
2 jours et demi seront nécessaires pour établir ce piquetage.
Vérifier plusieurs fois les équerres, l’écartement sur les court-tours (rang de vigne qui se termine sur le triangle) … c’est plus facile, plus rapide, sur une parcelle établie au carré… on fait le cadre… on distribue les buchotes (fiches – piquets de bois) … et puis à l’aide de la régle graduée on fiche un piquet tout les mètres – l’écartement …
on redescend d’un rang … et ainsi de suite…
Après 2,5 jours de patience … la parcelle est enfin piquetée.

La terre a été préparée fin d’hiver par un labour à la rotobêche, qui évite la semelle de labour des charrues agricoles classiques, le tassement dans la roie de labour et qui favorise un bon émiettement de la terre en surface ainsi qu’en profondeur.

Jeudi, on convoque les 2 équipes de La Neuville et de Cauroy pour se mettre en route à planter en groupe afin de terminer cette parcelle dans la journée, et aussi de profiter de la période favorable à la plantation du calendrier lunaire.
En effet, ce jeudi cumule à la fois une période en lune descendante favorable à un bon enracinement (ref. coutumes ancestrales des vieux jardiniers) et un jour Fruit ( ref. Calendrier des semis de M. & M. Thun – des biodynamistes) qui, ce dernier, est bénéfique à l’expression du fruit – du raisin. Comme ça ne coûte rien de le faire ce jeudi, ou un autre jour, que c’est de bon augure, autant mettre toutes les chances de réussites avec nous, d’autant plus que la météo annonce des pluies pour ce prochain week-end du 8 Mai… pour parfaire la plantation d’un probable arrosage copieux naturel … des nuages… la pluie du ciel.

Pour cette parcelle sur sables, des sols légers, nous avons utilisé une petite tarrière motorisée pour effectuer les trous de plantation.
Dans les terres argileuses plus lourdes, nous utilisons habituellement des fourches bêche à 3 ou 4 dents afin d’éviter les *poteries* formées par l’action de la tarrière mécanique dans l’argile fraîche, car si cette plantation est suivie d’une période séche, l’argile lissée par la tarière se durcit, créant une semelle très tassée, aussi les racines des jeunes plants ont bien du mal à se développer dans ces *poteries*.

Pour favoriser la reprise et le développement des plants, les racines sont pralinées avec une *mixture* composée de bouse fraîche, d’argile, de cendre et de quartz ( + une bouse dynamisée précédemment). En maintenant la greffe collée à son tuteur, au dessus du niveau du sol, on place au fond du trou une poignée de tourbe blonde, sur laquelle on répartit bien les racines du jeune plant, que l’on recouvre ensuite d’une autre poignée de tourbe – ce qui permet aux racines de se trouver dans un élément léger qui conservera un peu de fraîcheur si une période de sécheresse suivait cette plantation.
Puis, on place de la terre fine et légère que l’on tasse au poing sur les racines, et ensuite avec le talon du pied quand le trou est totalement rempli.

Pour parfaire l’environnement de cette parcelle et cette plantation, j’ai planté à chaque coin de la pièce un pêcher des vignes, qui était traditionnel dans le paysage de vignes en coteaux de mon enfance, mais que les remembrements et l’usage de l’enjambeur ont rayé totalement du panorama viticole champenois.
Aussi, pour agrémenter le cadre de cette parcelle, apporter quelques rondeurs à la monotonie du paysage viticole moderne, ces pêchers apporteront un peu de diversité dans ce panorama. C’est aussi un clin d’oeil au passé… les anciens cultivaient même quelques fraisiers, des civottes …dans leurs galipes. Cependant il faudra veiller à ce qu’ils ne servent pas de perchoirs aux sansonnets (les étourneaux) à la veille des vendanges.