Depuis le 3 Mars, nous nous activons à attacher les charpentes sur les fils de liage des chardonnays du Massif de St Thierry, plus précoce.
Un travail lent et délicat.
Le système de taille chablis comporte 3 charpentes – baguettes – gaules de l’année et un bois de rajeunissement qu’il convient de lier pour chacune par 2 noeuds
=> 7 liens x 9.000 ceps / hectare = 90 heures de travail par hectare pour une personne expérimentée à la pince à lier.
Travail rendu plus fastidieux au regard de la précocité de cette année, et les chaleurs inhabituelles de cette dernière semaine, les chardonnays sont maintenant au stade bourgeons dans le coton.
Fragiles à ce stade, il convient de placer les charpentes et d’effectuer les liens en prenant soins de ne pas toucher ces bourgeons, au risque de les endommager, de les détruire.
On s’active par ailleurs à entretenir – remplacer fils, amarres et piquets endommagés pour la saison.
Et enfin à broyer les sarments de taille, qui apporteront un peu d’humus.
Quant à mon travail cette semaine, ce sera de terminer les assemblages en volumes réels dans les chais.
Une anecdote amusante ce matin, en consultant l’esquisse de la carte du dossier Bourgogne du magazine Régal N° 15, de retrouver, page 99, la caricature de mon vieil ami américain Jim avec son chien fidèle Bo.
Jim, amoureux de la France et de ses vins, a quitté son travail d’avocat, son pays les USA, pour se fixer et entreprendre en Bourgogne, afin de développer une idée qui avait germé au cours de ses voyages, visites et dégustations sur les routes de ses vins favoris…
fabriquer des sous-verre rustiques et élégants en pierre de comblanchien, la reproduction des étiquettes des plus grands domaines bourguignons.
Amusant.
D’autant qu’il ignorait totalement que sa caricature se trouvait dans ce magazine.
Est-ce fortuit ?
Donc, un petit coucou à Jim. Congratulations.
Et Félicitations encore pour le succés que son entreprise a acquis maintenant, après des débuts un peu lents et difficiles.
Pas facile, car il y a 3 ans encore Jim ne parlait pas français (hormis quelques termes de dégustation, les noms des meilleurs crus alsaciens, bordelais et bourguignons … et des plats raffinés de notre gastronomie cocorico… c’est un fin gourmet). Aussi, il a connu tous les dédales administratifs pour monter son entreprise en Bourgogne et demander la nationalité française, … ainsi que pour son fidèle Bo, qui l’a suivi aussi.
Ils sont maintenant, et depuis 3 ans, tous deux fiers Bourguignons.
La Boutique de Bacchus à Nantoux.
Dessin Source : Magazine Régal N° 15 – Dossier Bourgogne.