Voilà plus de 10 jours que la fleur était annoncée sur la Côte de Sézanne, semaine dernière en Côte des Blancs, … Elle a fait son apparition aujourd’hui en Massif de Saint-Thierry, sur les sables, dans notre vieille parcelle de chardonnay d’Hurtebise, qui fête ses 40 printemps cette année, destinée aux Rachais.
L’orage de grêle que nous avions essuyé le dimanche 13 Mai avait meutri ses jeunes feuilles tendres et ses frêles rameaux.
Fort heureusement il y avait beaucoup d’eau, ce qui a limité les dégâts occasionnés sur la végétation, se limitant à des plaies sur feuilles et quelques rameaux.
La pousse s’est arrêtée durant 5-6 jours, le temps que la vigne soigne ses cicatrices, malgré les jours pluvieux et froids qui ont suivi.
A la faveur du soleil revenu depuis 2 jours, des températures printanières plus chaudes, c’est une végétation luxuriante, exubérante, ragaillardie, active, pressée, impatiente qui s’épanouit.
Et, depuis ce matin, les premières fleurs ont fait leur apparition, nombreuses comme par enchantement.
La chute des capuchons floraux s’effectue dans les meilleures conditions.
Ils se détachent bien des étamines. Heureux présage.
En regardant de plus prés, on constate quelques nécroses grises-marron sur quelques capuchons, occasionnés par la grêle du 13 mai.
Des dégâts très limités sur quelques grappes trop exposées.
Quelques journées ensoleillés et des conditions chaudes devraient sécher ces nécroses, des grains qui vont avorter.
Les orages annoncés par la Météo pour cette fin de semaine ne seront pas bienvenus.
Souhaitons qu’ils ne soient pas accompagnés de grêle (?).
Ou peut-être nous passerons au travers (?).
A la faveur de cette humidité et de ces douces chaleurs, les sols fraîchement charrutés se sont couverts d’une *levure* de plantules bien uniforme.
Maintenant que la fleur a commencé, il faudra attendre la fin de la floraison, la nouaison, pour reprendre la charrue afin de maîtriser toutes ces herbes naissantes. Car un labour – griffage (même léger) en cette période sensible, c’est une coulure et un millerandage assurés des fleurs.
Dermain matin, au lever du soleil, j’avais programmé de faire une silice (la 501), cependant pour les mêmes raisons, que précédemment – pour éviter la coulure, je vais reporter cette application à la prochaine lune ( »prochain jour Fruit du calendrier lunaire / Maria Thun ). Il est de notoriété, qu’une silice appliquée en floraison provoque la coulure des fruits … et des raisins.
Nous allons continuer d’ébourgeonner, de *faire les pieds*, de relever, de préparer la poudreuse pour appliquer très prochainement une fleur de soufre, … se prémunir de la pression maladies… en attendant les prochains orages.
2007 en précocité ressemble un peu à 1976.
Cependant 1976 était sec, sans une goutte d’eau depuis la taille jusque après la vendange.
2007, c’est chaque semaine arrosée de 25 – 30 mm d’eau et parfois de grêle, ce qui favorise une pousse galopante, des brumes ambiantes, une hygrométrie élevée, et nous fait craindre les maladies.
Ainsi, nous ne souffrons pas de la monotie.
(pour rester philosophe, et positiver :o)
Aucune année, aucune saison, aucun millésime ne se ressemble.
CHAMPAGNE – DATE DE VENDANGE 2007 ?
Pour ceux qui s’impatientent … :o)
… Soit, si on applique la règle des 100 jours / date de floraison,
on pourrait commencer les vendanges fin août, tout début septembre.
Si les cieux nous sont cléments et favorables …
( Pour répondre à cette question pressante, reçue ici et en privé, que l’on me pose depuis Février :
A quelle date nous allons vendanger cette année… :o)