Les travaux à la vigne s’effectuent par des températures froides, anormalement basses pour la saison.

Un hiver qui s’étire en longueur par des gelées matinales quotidiennes, des températures voisines de 8 °C., sous un ciel gris, par vent dominant du Nord, qui nous glace.
Ce qui ne favorise pas les travaux de liage, qui nécessitent des gestes précis de dentelière pour nouer chaque *baguette* sur les fils du cordon.

Ce travail manuel de précision ne permet pas l’usage des mouffles, c’est donc avec des onglées quotidiennes que cet ouvrage se poursuit,
dans le vent, le froid et parfois la neige.

Profitant d’une courte période ensoleillée, après que les sols se soient bien ressuyés, nous avons mis en route le labour de printemps et l’utilisation des tout nouveaux interceps hydrauliques, qui vont nous permettre de travailler la terre sous le cordon (entre les ceps) et de laisser une bande enherbée dans le milieu du rang, qui limitera l’érosion et favorisera la présence des vers de terre, ainsi que leurs activités bénéfiques d’aération du sol et de décomposition des matières végétales.

Cependant, nous allons établir cet enherbement progressivement, dans un premier temps : 1 rang sur 2, afin de tester si ce mode de culture enherbée n’est pas trop concurrentiel avec les besoins nutrinionel de la vigne au printemps, dans les parcelles situées sur des sols maigres.
Comme quoi, dés qu’il s’agit d’une nouvelle technique, nous sommes prudents dans nos démarches et préférons prendre toutes les précautions pour avancer tranquillement, sagement, et voir les modifications induites par nos nouvelles méthodes.
Ensuite, après expèrience sur le terrain (ou dans les chais) développer quand c’est positif et bénéfique pour la vigne (ou le vin).

Dans les chais, après avoir effectué le soutirage et l’assemblage de toutes les barriques, foudres et demi-muids, c’est le grand nettoyage de tous ces contenants.

La canne de nettoyage nous facilite la tâche.
Moi, qui ai connu le temps où il fallait agiter les tonneaux et demi-muids à la force des bras, en rythme de va et vient prendre le mouvement de l’eau pour que ça monte bien jusque la bonde, l’agiter sur les côtés pour bien couvrir les jables. …
C’est quand même plus aisé maintenant, et en plus on fait 3 fois plus d »ouvrage …
c’est du bonheur, presque des vacances. :o)
Merci la fée electricité + karcher.
C’est un petit investissement, mais vite rentabilisé.

Et enfin, les dernières nouvelles des réseaux sociaux et des blogs.
Un commentaire de Guillaume, amateur de grands vins de Bourgogne, Rhône Nord, Alsace, Riesling Allemands … et Champagne.
Guillaume, qui commente dans son dernier billet, la dégustation des Rachais 2001.

Premier Millésime de cette cuvée emblématique, un 2001, Millésime difficile en Champagne. Des flacons commercialisés il y a 6 – 7 ans, qui commencent à se faire rare (pourtant, auprès du grand public, j’évoque souvent le fait que nos vins – champagnes sont souvent consommés – bus – dégustés trop jeunes, et qu’il faut les attendre 4 – 5 ans minimum pour les apprécier dans leur plénitude … voir attendre 10 ans pour les grands Millésimes, Petraea et Rachais … tout comme un grand Bourgogne, blanc, grand riesling, grand Savennières, …) :

… le vin parle pour lui-même. Je me le représente comme un grand cru de Chablis avec des bulles, mais c’est seulement une représentation mentale et je n’ai même pas envie de dire cela, tellement cela peut être blessant de suggérer que la finalité d’un grand champagne est simplement de tendre à être un grand cru bourguignon “avec des bulles”. Et ce même si je connais (je n’ose dire, mesure) la quantité de travail hallucinante nécessaire à l’éclosion de ce champagne de terroir. À l’encontre des standards établis, ce vin est un tel OVNI (pour un peu je dirais une telle comète mais cela prêterait à confusion !) que nous nous retrouvons sans repère, sans passif, sans vécu pour le décrire ni même pour l’appréhender. Et quand en prime je regarde le millésime, je reste sans voix. Bravo l’artiste …

Lire l’intégralité du billet : Figure Libre
Photo Les Rachais 2001 source : le blog de Guillaume
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Liage / Photo Source : Sandrine L.