Au printemps, au début de la floraison, mes inquiétudes de coulure et millerandage se sont révélées fondées.
Les fleurs précoces de Chardonnay d’Hurtebise, sur porte-greffe SO4 (+ hâtif que le 41 B), ont souffert de la période froide et pluvieuse évoquée dans ma note du 7 Juin 2009 : Toutes premières fleurs – 2009…
Voici, en photo ci-jointe, le résultat (ou les dégâts) du cumul de températures froides + fortes pluies + protection à la bouillie bordelaise en pleine floraison => coulure et °millerandage° ( ° = mille petits grains).
Heureusement, comme il s’agit d’une sélection massale, que toutes les grappes et tous les ceps ne fleurissent pas en même temps, seulement 40 % des grappes / ceps ont souffert de ces conditions défavorables cumulées,
60 % des grappes sont de constitution *normale*.
Cependant, on peut se consoler, car si ces grappes millerandées présentent une perte de récolte significative, la qualité des jus est toujours exceptionnelle : degrés naturels élevés et forte concentration des arômes (pour ce qui concerne des grappes pressées entières, juste après la cueillette à la main).
Soit, on peut anticiper, pour cette parcelle d’Hurtebise (Les Rachais), un faible rendement, mais très probablement des jus d’excellente qualité.
Si la dernière ligne droite avant les vendanges (un début de vendanges probable vers les 17 – 24 septembre, qu’il conviendra d’affiner en fonction des aléas météorologiques des prochaines semaines – AMHA) est accompagnée d’un beau soleil à la faveur d’anticylones larges, puissants et généreux.
Les pinots noirs et meuniers, ainsi que les secteurs plus froids – plus tardifs, ont été moins touchés par ce phénomène de coulure et millerandage.
Un beau potentiel de récolte est présent actuellement, malgré le mildiou qui nous a mené la vie (très) dure tout au long de la saison 2009.