Depuis 2 jours, le soleil est revenu, il n’a pas plu, les températures sont remontées de 15 à 20 °C la journée.
Les chardonnays des Rachais d’Hurtebise sont au stade fin floraison, il reste encore quelques 20 % de boutons floraux qui sont encore sous leurs capuchons.
Les pluies quotidiennes et le temps froid de cette semaine dernière n’ont pas favorisé la chute des capuchons qui sont restés sur les inflorescences.
Un risque de botrytis – la pourriture grise – latent.
Aussi, au petit jour, dans la brume matinale du village de Cormicy encore tout endormi, je m’activais à appliquer un soufre fleur pour lutter contre l’oïdium de pression forte à ce stade fin floraison, qui en complément, en action secondaire, va sécher les quelques feuilles touchées de botrytis et les capuchons qui sont restés sur les grappes, pour un bon état sanitaire.
Le réglage de la poudreuse était un peu fastidieux, car nous avons changé d’enjambeur…
il convient de régler le débit à l’avancement du tracteur…
alors que j’étais penché sur la mécanique entrain de donner un dernier tour de clef au régulateur…
c’est le souffle turbulent du chalumeau des mongolfières qui m’a surpris et tiré la tête de ma mécanique, et les mains du cambouis…
un joli spectacle, dans l’ambiance ouatée de ces brumes tendres de printemps, … poussées par un vent léger venu d’est, elles s’élevaient paisiblement sur la ligne d’horizon … comme des bulles échappées de la verdure du vignoble …
J’avais oublié que c’était les Mongolfiades de la Petite Montagne pour 2 jours…
les mongolfières prennent leur envol sur l’espace des terrains de foot de Cormicy, aussi, ce matin à 5 h. 30, au petit jour, sur le chemin des vignes, ils n’étaient pas encore en place pour gonfler leurs ballons, quand je suis passé avec mon Loiseau 746 (enjambeur).
D’où ma surprise et mon étonnement d’entendre soudainement leurs souffles alors que la campagne était encore toute endormie, sans aucun bruit.
Aussi, pour reprendre le fil des actualités au vignoble, j’ai eu pas mal de vers de de la grappe de 1ere génération sur ces 2 parcelles de chardonnay, ainsi que sur les pinots noirs du Murtet, 30 % de grappes colonisées. :o(
Je n’aime pas voir ces larves faire leurs nids, car elles confectionnent leurs demeures – leurs sweet homes avec des capuchons floraux, qui resteront sur et dans la grappe jusque la vendange… aussi à chaque pluie, c’est un risque de départ de botrytis … des foyers à botrytis gris.
Mais bon, il faut vivre avec.
Il faudra bien surveiller les pontes de 2eme génération, afin de bien les maîtriser si nécessaire.
Demain, nous commencerons le palissage, après avoir écimé.
Ce sont 8 saisonniers qui vont venir en renfort, nous aider à placer les brins, bien disposer les rameaux et les grappes, avant de mettre une agraffe à chaque cep sur les fils releveurs.