Depuis la chute des feuilles, dans la grisaille humide et froide des brumes de Novembre, les travaux de taille ont commencé, pour se terminer début Avril dans les parcelles les plus gélives que nous taillerons tardivement, afin d’éviter un débourrement trop précoce, qui exposerait les bourgeons éclos prématurément aux gelées printanières dans les fonds de vallées ou en bas de coteaux.
Avant les froids rigoureux et secs de Janvier et Février, on effectue un prétaillage en supprimant les gourmands des pieds, les vieilles charpentes – les vieilles *gaules* (en patois champenois), pour ne conserver que les bois à fruit, plus jeunes, mieux disposés sur le cep, qui porteront les futurs raisins, la prochaine vendange. Il faut environ un mois pour prétailler l’hiver et ensuite au printemps tailler définitivement un hectare de vigne basse en Champagne (densité des ceps : environ 9.000 ceps à l’hectare).
Un travail lent et fastidieux qu’il convient de commencer dès l’automne, en émandant les vieux bois et gourmands de pieds, prétailler – dégrossir la taille pour se mettre en avance pour le printemps, période à laquelle nous repasserons pour affiner ce prétaillage par une taille courte définitive. Ceci afin d’éviter que les gelées hivernales, parfois sévères dans nos régions septentrionales ( – 30 ° C. en 1985 ), n’endommagent les bois à fruit fraîchement taillés, et éviter ainsi l’implantation et le développement des maladies du bois tels que le broussin, ou plus grave encore l’esca, l’eutypiose, le broussin et le BDA (black dead arm) qui heureusement sont encore rares dans notre région.
Avant … … Après