Au cours de la saison un couvert végétal s’est implanté naturellement d’herbes diverses et de plantes vivaces. Les passages répétés pour l’entretien et la protection de la vigne se sont succédés, aussi, après vendange, ainsi qu’au printemps après la taille, nous effectuons un labour léger de surface afin d’aérer le sol, de favoriser une hétérogénéité d’herbes sauvages, de supprimer les plantes vivaces qui s’implantent, d’éviter le tassement qui provoque à long terme une asphixie des sols et la disparition des micro-organismes, de la micro-faune et de la micro-flore bénéfiques qui sont essentielles à la fertilité du sol, à la bonne croissance de la vigne et à l’implantation profonde des racines dans le terroir. Par cette action le le sol a une meilleure structure et plus de vie.
En résumé: un labour léger de surface favorise la vie des sols et l’expression du terroir.
Nous effectuons ce travail à l’aide de 2 charrues d’été légères montées sur enjambeur.
Le terme labour couramment utilisé ne correspond pas tout à fait à ce genre de travail de surface. Le terme binage ou griffage serait plus approprié. La charrue est composée de 5 ou 6 rasettes en forme de coeur, qui travaillent superficiellement de 5 à 10 cm de profondeur. Le labour léger a l’avantage de retourner les herbes et les vivaces trop envahissantes, tout en respectant les horizons plus profonds du sol qui constituent le terroir par leur minéralisation. Ce binage de surface procure une bonne maîtrise de l’enherbement, un peu d’engrais vert par les plantes ainsi retournées, une aération et un décompactage des sols en fin de saison, ainsi que la supression des racines superficielles, qui ont tendance à développer leur chevelu en surface sur les sols non travaillés. Tout c’est ensemble pour favoriser une bonne synergie de la vie microbienne et de la minéralisation des sols, du terroir.
Le labour d’automne terminé, de nouvelles plantules vont bientôt recoloniser cette terre fraîchement travaillée. Dans quelques jours, ce nouveau couvert végétal maîtrisé va contenir les risques d’érosion pour la saison hivernale pluvieuse et jusqu’au printemps. Période à laquelle nous renouvelons cette opération, pour limiter le couvert végétal en période de gelées printanière et de n’être pas envahi par les grandes herbes folles qui montent dans le cordon.